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Mai 02

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Alstom comme ailleurs, sauvons l’emploi industriel en France

caravanne
L’offensive de General Electric et la contre-attaque de Siemens pour racheter la branche énergie d’Alstom pour 10 milliards d’euros auront des conséquences désastreuses pour les emplois et l’appareil industriels. Dans les deux cas, la fusion conduira à la restructuration du groupe et un plan de licenciement massif, puisque GE rapatrie ses activités aux Etats-Unis et que les doublons entre Siemens et Alstom sont nombreux. Je partage l’inquiétude des 4200 salariés d’Alstom et de General Electric du site de Belfort. Tenus à l’écart des négociations, ils peuvent craindre le rachat des 3/4 de l’entreprise, soit 14 milliards d’euros de chiffres d’affaires. C’est de la pure folie! Rappelons qu’Alstom a été sauvé en 2004 par l’Etat. Nous tous avons payé 2 milliards d’euros pour stopper les velléités de Siemens, qui récidive aujourd’hui. Hollande accepterait ce que même Sarkozy a refusé! Comment accepter 10 ans plus tard de céder l’entreprise et de jeter sur le carreau des milliers de salariés! Comment croire Arnaud Montebourg qui affirme avoir appris dans la presse cette déferlante contre Alstom ? Comment expliquer la passivité coupable de Martin Bouygues, premier actionnaire du groupe, sinon par la volonté d’acquérir de l’argent rapide ? Comment ne pas s’alarmer que Clara Gaymard, proche de Sarkozy, et qui a dirigé l’Agence française pour les investissements internationaux en 2004 quand Alstom était sauvé, soit dorénavant présidente de General Electric France! C’est elle qui négocie pour racheter Alstom! Une seule solution : la nationalisation.

NATIONALISONS ALSTOM POUR ENGAGER LA PLANIFICATION ÉCOLOGIQUE

La crise que traverse Alstom est due à l’austérité choisie par Hollande et Merkel. Résultats? Alstom subit une baisse des carnets de commande en France et en Europe puisque les investissements publics sont à la traîne. Alstom est l’un des fleurons de l’industrie française. Non seulement ses produits sont parmi les meilleurs du monde, mais l’entreprise est un formidable atout pour engager la planification écologique. Faire face à l’urgence écologique, créer des emplois utiles, construire les centrales, les éoliennes et les hydroliennes, Alstom sait le faire, grâce au savoir-faire de ses ouvriers, de ses techniciens et de ses ingénieurs. Pour engager cette politique de relance, il faut sans tarder nationaliser Alstom, même temporairement. Il faut augmenter le capital public dans l’entreprise, via la Banque publique d’investissement, qui doit acquérir une licence bancaire.

Gabriel AMARD Tête de liste Front de Gauche aux élections européennes – circonscription Est

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